Hadès est le maître des enfers et du monde souterrain. A ce titre, ne vivant jamais sur le mont Olympe, il n'est pas toujours rangé au nom des divinités Olympiennes, ceci bien qu'il soit le frère de Zeus et de Poséidon, le 3em fils de Cronos et de Rhéa - (Pluton chez les Romains). Il avait été dévoré par Cronos, tout comme Poséidon, mais Zeus, qui fut sauvé par sa mère, fit prendre un breuvage à Cronos et ce dernier fut forcé de rejeter de son sein ceux qu'il avait engloutis. C'est ainsi qu'Hadès revit le jour ; aussi n'oubli-t-il rien pour seconder son frère, et le faire triompher des dans le terrible guerre qui opposa les dieux et les Titans.
Après la victoire, Hadès eut pour partage la région des enfers. Ce dieu était si sévère, et son royaume si triste, qu'aucune femme ne consentit à partager sa couronne ; de sorte qu'il fut obligé d'enlever Perséphone, fille de Déméter.
Il était également haï et redouté, ainsi que tous les dieux infernaux, parce qu'on le croyait inflexible. Aussi ne lui érigeait-on ni temple ni autel, et l'on ne composait point d'hymnes en son honneur. Les Romains l'avaient mis non seulement au nombre des grands dieux, mais parmi les 8 dieux choisis, les seuls qu'il fut permis de représenter en or, en argent, en ivoire.
Hadès est ordinairement représenté enlevant Perséphone, et la portant évanouie de terreur sur le char qui doit la conduire dans son royaume. On lui donne presque toujours une barbe épaisse et un air sévère. Souvent il porte un casque sur la tête. C'était un présent des Cyclopes, dont la propriété était de le rendre invisible ; et c'était surtout lorsqu'il portait cette armure, qu'on le surnommait Orcus, le ténébreux. Il paraît souvent assis sur son trône d'ébène ou de soufre, tenant tantôt un sceptre de la main droite, tantôt des clefs, pour exprimer que les portes de la vie sont fermées sans retour à ceux qui parviennent dans son empire. Souvent on le voit dans un char de forme antique, traîné par des 4 chevaux noirs et fougueux.
L'un des attributs qu'on voit le plus souvent auprès de lui, c'est le cyprès, dont le feuillage sombre et lugubre a toujours semblé consacré à la mélancolie et à la douleur. Ceux qu'on lui dévouait en étaient couronnés, et les prêtres de ce dieu portaient toujours des vêtements parsemés de feuilles de cet arbre. Dans le nombre des plantes qui lui étaient consacrées, outre le narcisse, la capillaire et les feuilles de l'ébénier, on distinguait encore le le satyrion, plante que les anciens nommaient sérapion, parce qu'on la plaçait sur les autels de Sérapis, le même qu'Hadès.
Voir aussi la définition des 'Enfers'
Texte tiré du 'Dictionnaire de la fable' Fr. NOEL 1805